Jakarta | La Batavia

Dans ma découverte de Jakarta, je me rends au Vieux Port. S'il pourrait paraître banal, il relate également l'Histoire du développement de la vieille ville. Aujourd'hui, il n'est utilisé plus que pour les transits domestiques, mais il a été un point de départ de la colonnisation hollandaise. Lorsque ceux-ci sont arrivés, l'anecdote dit qu'ils ont commencé à construire des murs sur cet espace, expliquant aux Indonésiens qu'ils étaient destinés à empêcher les animaux sauvages d'entrer. Mais peu à peu, les hollandais ont fini par y placer des canons et assiéger la ville, qui devint alors Batavia.

 

Lorsque je visite les environs du vieux port, il m'est conté que le hollandais Toko Merah (18ème) aurait demandé à ce que les chinois soient relogés à Lanka (comprendre Sri Lanka). L'anglais utilisé pour me raconter cet histoire est quelque peu imprécis et il me faudra vérifier ces sources, mais il semblerait que l'ensemble des chinois devait ainsi être expédié sur cette île, mais que sur les 20000 alors comptabilisés, seuls 14000 ont réellement été en transit. La légende semble indiquer que beaucoup d'entre eux n'ont jamais atteint l'île de Sri Lanka et que leurs corps auraient été laissés pour morts dans le Kali Bisar (Canal Ouest), proche du port.


Je poursuis ma visite du quartier avec la découverte de Fatahilah Square, ancienne place des gouverneurs hollandais, où avait lieu les éxecutions publiques des condamnés. Plus gai, le bâtiment est ensuite devenu l'office de Java Ouest et habrite aujourd'hui un musée. Sur cette place, il m'est expliqué que se trouve également une école de Wayang, en place de l'ancienne Eglise. Ces marionnettes sont très populaires en Indonésie, et on servi à l'Islam pour s'introduire progressivement au sein de la culture locale, qui a ensuite écréme les histoires hindouistes et bouddhistes en se séparant des parties liées au Kamasutra. Aujourd'hui, ces marionnettes sont également utilisés comme des relais de l'actualité politique.


En tournant la tête, j'aperçois un canon qui se trouve au centre, face à l'ancien bâtiment des gouverneurs. Ce canon portugais datant de 1641, a la particularité d'avoir un déclencheur en forme de poing, laissant apparaître un pouce. Pour les portugais, c'est le symbole de la bonne fortune. Mais pour le folklore indonésien, celà est rattaché au coït (et ainsi à la fertilité). C'est pour cette raison que de nombreuses femmes se sont essayé - à travers les années - à s'assoir sur le canon en espérant que cela leur offre une meilleure fertilité. Avant d'être éxposé en extérieur et en hauteur (pour éviter cette démarche), il était à l'intérieur du musée et cette pratique était assez courante. Mais fragilisé par le temps et les nombreuses escalades, il est aujourd'hui interdit de monter dessus. Cependant, la légende dit que chaque nuit aux alentours de 4 heures du matin, une femme vient s'assoir sur le canon pour devenir plus fertile. Un second canon identique à celui-ci existerait à Malacca, mais une autre légende dit que le chaos se répendrait si les deux venaient à être réunis dans un même lieu. Je vérifierai si les deux canons sont vraiment identiques sous peu... Pour l'heure, je vais aller prendre l'un de mes derniers déjeuners indonésiens.



#Geoffrey

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