Purwokerto | Waterfall in love

Coucou petit imprévu ! Car oui, il faut bien avouer que c'est le nom qui te scie le mieux. Semarang était ma favorite, mais c'est toi que j'ai choisi avant de me rendre à Bandung. Mais je dois dire que je ne regrette pas du tout ce choix et que j'ai découvert une ville qui me confine dans l'idée que la partie Ouest de Java est sans doute celle qui m'attire le plus.


Hier encore je ne savais pas que je viendrai, mais Ramset (de son petit surnom) a été celui qui a tiré mes cartes. Il est encore 17h que je n'ai pas quitté Puworejo, mais Weni me dit que le bus ne mettra pas plus de 2h à rejoindre Purwokerto... 4h plus tard, j'arrive enfin. Heureusement, lorsqu'on est un bullet (comprendre, un touriste occidental), il est difficile de trouver le temps à l'ennui. Un premier indonésien s'est assis proche de moi pour une partie du voyage, en tentant d'avoir un semblant de discussion ponctuée par des "no way englis me" avec une cigarette à base de papier à écrire. Le deuxième était plus furtif et ce qui l'intéressait était de savoir d'où je venais, où j'allais et si j'étais encore mineur. Enfin, la troisième avait plus le profil d'une maman. Dans un anglais toujours aussi approximatif, elle tente de faire connaissance entre deux nuages de fumée. Je lui explique mon périple, qui je suis et le fait que je ne parle ni javanais ni bahasa. C'est là que le cours commence, comme pour l'assurer que je trouve comment communiquer si jamais je me perds. Sans savoir ce que celà signifie, je commence alors à apprendre des phrases en bahasa à la pelle...

Il fait déjà nuit et c'est dans un anglais tout aussi approximatif que le contrôleur du bus m'a confirmé qu'il m'arrêterait devant l'hôpital Margono. Dans ce moment, pas d'autres choix que de faire confiance aux questions hôchements de tête ! Une fois déposé au rond point de l'hôpital, j'attends alors Ramset - de son petit surnom - qui vient me récupérer alors que la nuit est tombée depuis bien longtemps. Il est un étudiant en économie et disserte sur les relations d'échanges économiques entre l'Indonésie et l'Europe. Nous tentons alors de parler vaguement de la situation du pays, notamment du manque de confiance qui n'invite pas beaucoup à l'autoentreprise, de la corruption d'état, de l'organisation parfois inefficiente des villes... J'apprécie le fait que ce garçon parle sans barrière. Il m'explique que si ses parents sont musulmans, il a choisi d'être agnostique car il n'est - à mon instar - pas quelqu'un pour qui la religion est essentielle. L'échange est différent et volontairement plus libre.

Le lendemain, à peine douché que nous partons déjà pour aller se relaxer aux bords des cascades qui se trouvent à quelques kilomètres. Je me dis qu'un peu de repos ne me fera pas de mal avant de reprendre la route, même si le souvenir des cascades de Git Git ne m'a pas laissé très enjoué de revoir des cascades. Nous roulons alors jusqu'à arriver dans un petit chemin de campagne, au milieu des rizières. Celles-ci ont quelque chose de différent de celle que j'ai visité à Ubud, elles me paraissent bien moins touristiques, et ainsi bien plus authentiques...


Voilà que nous arrivons au bout de chemin. 2000 pour le parking (un peu comme partout), 7000 pour l'entrée des cascades et c'est parti ! Nous descendons les escaliers en pierres, prenons le petit pont en bambous et là... Je redeviens soudainement amoureux de ces cascades naturelles.




Le souvenir amer des cascades de Git Git où le "guide" m'avait piégé s'efface peu à peu et nous prenons le temps de profiter de cette eau claire et pure. Je veux aller le plus loin possible. Je m'approche, sautant de cailloux en cailloux, où je croise deux jeunes indonésiens venus pêcher. Je ne suis pas sûr que leur pêche soit exeptionnelle, mais je trouve que le décor est juste parfait.



Une cascade en cache parfois trois autres. Après la (bonne) suprise de cette première cascade, Ramset m'emmène plus bas dans le site. Les marches d'escalier ont une taille quasi inhumaine. Déjà bien trop grandes pour moi, je me demande comment les indonésiens font pour rejoindre le second site... Les terres volcaniques d'Indonésie et les mouvements terrestres lui ont donné ces courbes abruptes, mais dont les surprises sont nombreuses.





Comme pour la première cascade, je cherche à accéder le plus loin possible du site et m'engouffre là où les quelques personnes sur places ne se prêtent pas à aller. Les papillons et les libéllules sont légions. Entre deux risques de chute dans l'eau, le spectacle aérien est indéscriptiblement beau. J'essaye alors de m'approche pour prendre quelques macro clichés des libéllules (moins instables que les papillons), mais les 25 minutes d'autofocus qui ne reconnait pas ce petit insecte auront eut raison de moi. Le souvenir sera ancré dans ma mémoire, mais pas dans mon appareil photo...





#Geoffrey

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