Singapour | Le Petit Jardin

J'ai peut être été un peu froid avec Singapour. Aujourd'hui, je vais donc essayer d'aller me perdre dans la ville, pour croiser quelques habitants et m'imprégner de leur quotidien. Puisqu'il me faut un point de départ, je file donc au jardin Botanique (non loin de l'Ambassade de France). Rien de plus pur que la nature !


Sans vraiment savoir où aller, je suis aléatoirement les chemins qui me font parfois tourner en rond. A l'image de Singapour, tout semble entretenu, propre, organisé. Peut être me suis-je perdu sur une scène de tournage ? Si le spectacle est intéressant, il lui manque quelques défauts pour lui rendre une certaine authenticité.



Au détour d'un chemin, je m'aperçois qu'un espace est comme laissé en friche. Tiens ! Voilà quelque chose que les Singapouriens auraient laissé à la nature ? Mais très vite, je m'aperçois qu'un mot est disposé pour s'excuser auprès des visiteurs de la gêne que cela leur occasionne. En petit français, je dois avouer que tout ça est une logique très nouvelle pour moi !


En poursuivant mon chemin, je tombe sur un symbole que je reconnais. C'est celui du Rotary. Mais que pourrait bien faire le Rotary (officielement, association caritative) dans cette ville de millionaires ? La légende urbaine selon laquelle le Rotary est un club de gens aisés, pour les gens aisés, ne peut pas se fonder sur la simple présence de leur logo dans cette riche ville ! Ah... Je peux lire qu'ils ont seulement financé un des chemins du jardin botanique. Autre combat que celui de creuser des puits en Afrique, qui m'avait été présenté à Chamonix...


Dans la continuité de ma visite, je me rends dans les différents espaces, tous arrangés de façon efficiente. Sur mon chemin, je me surprends à sourire en sentant l'odeur de l'herbe fraîchement coupée par les jardiniers. Il faut avouer que dans cette ville cinquantenaire, le plaisir est à la (re)découverte des sens. Mais ce moment ne dure qu'un temps, puisque les jardiniers arrêtent leur tonte à mon passage. Peut être pour ne me causer aucune gêne. Il me semble que la logique est celle-ci. Peut être aurait-il fallu que je leur dise que celà ne me génait pas.




Mon chemin se poursuit et je croise mon ami, le gros lézard ! En Asie, tout lézard résonne pour moi comme un parent du dragon Komodo, alors je préfère m'en faire un ami avant qu'il fasse de moi son festin. Car oui oui oui, je l'ai vu sur YouTube, ces bêtes là courent très vite et peuvent manger un boeuf !




Je ne m'attarde pas trop, la journée passe relativement vite par ici. Je note au passage que même les lampadaires comportent chacun un numéro unique, toujours dans cette logique d'organisation. Sans doute. Me voilà arrivé au parc des bonsaïs. Des grands, des gros, des longs, des petits... Il y en a pour tout le monde et tous sont exposés avec leurs petites pancartes descriptives.


Mais je sens quelque chose... Oui, celà devient de plus en plus pesant ! Voilà que la pluie commence à tomber et je n'ai - bien évidemment - aucun parapluie sur moi. A l'instar des trois autres philippaines, je cours m'abriter sous un porche pour me protéger de la pluie. Il paraît qu'ici les pluies durent rarement plus de 30 minutes...


1h30 plus tard... Heureusement que les gens vont et viennent sous ce porche ! Celà m'a permis de croiser quelques personnes et de converser un peu. Ces fameuses philippaines ont été celles qui sont rester le plus longtemps avec moi, elles sont ici pour passer leurs examens et trouver un travail. Si les 3/4 de la population est issue de l'immigration chinoise (le reste venant essentielement d'Inde ou de Malaisie), je note une présence de plus en plus forte de philippins dans la city ! Mais je n'ai toujours pas saisi l'âme de la ville, alors tant pis pour la pluie. Puisqu'elle s'est calmée, je vais en profiter pour continuer mon aventure, en essayant de passer entre les quelques goutes qui restent.

#Geoffrey

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