Melaka | J'allais oublier... ♥

En voyant ce que j'ai écrit sur Melaka, je me rends compte que j'ai surtout parlé d'Histoire et de coutûmes. Mais Melaka est tellement plus que ça et j'allais donc en oublier l'essentiel ! Bien sûr il y a l'Histoire et ces siècles de conflits entre les différents colonnisateurs. On en voit aujourd'hui l'héritage qui rappelle d'ailleurs les évênements et la lutte pour liberté, comme pour ne jamais oublier et surtout, ne jamais recommencer.

 

Mais le Melaka d'aujourd'hui est un Melaka en fleur, en vie, un Melaka qui respire la créativité au travers de ses habitudes ! Et j'allais oublier de vous parler de ça !

J'allais oublier de vous parler de ce jour où j'ai marché à travers la ville, cherchant le Little India local. Si je l'ai trouvé assez rapidement, j'ai aussi découvert ce petit marché local couvert, caché derrière une grande porte industrielle en métal. Je n'y ai trouvé aucun touriste, juste des locaux qui semblaient y avoir leurs habitudes. Un marché à deux pas de maisons en briques rouges...en ruines. Je ne sais pas si c'est la chaleur qui me rend plus sensible, mais j'imagine la vie qui a pu être celle de ceux qui vivaient ici, dans ces vestiges.




J'allais oublier de vous dire aussi qu'à deux pas de la célèbre Jonker Street se cachent de véritables trésors artisanaux. Si les exposants du marché nocturne vendent surtout de la contrefaçon, de la connectique et de la nourriture, on en aperçoit peu avec des produits vraiment artisanaux. Hors, si une main est déjà trop pour compter le nombre d'artisants traditionnels de Melaka, il reste encore quelques mains et savoir-faires, dont notamment celui de cet atelier de fonderie qui fabrique les pièces les plus sophistiquées et qui n'existent plus sur le marché.



J'allais aussi oublier de vous parler des célèbres trishaws de Melaka ! Et comment dire ? Difficile de passer à côté... Quand bien même vous voudriez ne pas les voir, vous les entendrez, et inversement. Si celui que je photographie est plutôt sobre (quelques peluches de Mickey ici et là), certains arborent des thématiques et des couleurs plus extravagantes les unes que les autres, ornés de fleurs artificielles et de guirlandes (parfois éléctriques) ! De la Reine des Neiges à Hello Kitty, en passant par les papillons, insectes ou les énormes coeurs en peluche, il y en a pour tous les goûts. Il est aussi préférable d'aimer les hits du moment, car comme je le disais si vous ne les voyez pas, vous risquez de les entendre de (très) loin. Chaque chauffeur vous a concocté sa meilleure playlist pour clubbers-teenagers ! Ce qui est sûr, au delà de tout ce folklore, c'est que les chauffeurs - à l'image des malaisiens - sont tous plus adorables les uns que les autres et vous offrent de redécouvrir Melaka sous un nouvel angle. 


J'allais également oublier de vous parler de cet ambiance d'artistes que l'on retrouve à tous les coins de rues. Ma guest house était à deux pas de cette immense fresque colorée, dans une rue qui rejoint le cours d'eau. Parfois plus réalistes, certaines peintures représentent des situations de la vie courante, quand d'autres y préfèrent quelques graffitis plus discrets, mais toujours rayonnants de bonheur. 




Et pour ceux qui veulent changer des grands malls qu'on retrouve partout en Asie, pourquoi ne pas faire un peu de shopping dans le store-wagon à deux pas de l'ancienne ligne de séparation de la forteresse ? :)



J'allais oublier de vous parler de cette fois où je m'en suis allé promener aux bords du cours d'eau, pour rejoindre le détroit de Melaka. En chemin, j'ai appris qu'une grande partie des habitations, des édifices, des routes, avait en réalité été construite sur l'eau. Cela me rappelle ce projet de construction d'un énorme condominium aux abords du Détroit. Comme je l'ai été pour Amsterdam, je reste surpris de la technique utilisée pour construire une ville sur la mer, et au niveau de la mer.




J'allais oublier de vous parler des centaines de corbeaux que j'ai pu croiser dans cette ville ! Cet oiseau qui - pour moi - est une représentation de la mort, me laisse toujours une impression étrange qu'on est peu de choses. Ici, la beauté des lieux se confond donc avec ces énormes corbeaux noirs, comme pour rappeler qu'il nous faut jouir de l'instant présent.


Comment oublier de vous parler de ce coucher de soleil auquel j'ai assisté aux abords du détroit ! Dans le plus grand silence, les quelques cargos qui bordaient alors Melaka redéssinaient une nouvelle ligne d'horizon, lui offrant cet aspect éphémère et singulier.



J'allais oublier de vous parler des malais Malaquais, fiers de leur ville, de leur patrimoine et de leur cadre de vie, mais ouverts sur le monde, remplis de rêves d'ailleurs. Des discussions sans fin en se promenant dans la ville, où autour d'un verre. Mais avant de terminer notre journée au Hard Rock café stratégiquement situé au centre de Melaka, rien de mieux que leur préparation glacée à base de noix de coco pour se rafraichir. 



Voilà à peu près tout ce que j'allais oublier de vous dire. J'en oublie sans doute encore un peu, mais cette ville a quelque chose de particulier. Elle est à part. Elle est unique. Et ses lumières nocturnes, que je contemple pour cette dernière nuit, ne pourront que confirmer mon sentiment.


#Geoffrey

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